La prise en charge de patients en fin de vie à domicile

Un engagement d’équipe

 

Ultime étape de la prise en charge, l’équipe soignante s’engage à accompagner tout patient qui le souhaiterait à terminer sa vie à son domicile, sans souffrance et dans la sérénité. 

Prendre cet engagement, c’est accepter d’être disponible, de nuit comme de jour pour s’adapter à des situations fluctuantes ou rapidement évolutives.

Nous avons d’excellents rapports avec l’équipe mobile de soins palliatifs de l’hôpital d’Alès qui peut mettre à la disposition du patient, une écoute (psychologue) et qui est très disponible et très réactive pour répondre à nos questions techniques. Le choix et le dosage des produits utilisés en fin de vie, nécessitent une expérience et une connaissance que nous n’avons que partiellement.

L’ensemble du matériel nécessaire, comme les pompes à morphine, peut être très facilement mis à disposition par la pharmacie du Collet ou des prestataires spécialisés quand il s’agit de produits à usage hospitalier. 

 

La loi a évolué…

 

La nouvelle loi CLAEYS-LEONETTI de 2016, renforce le rôle et la place du patient dans les décisions.

L’article 5, le complète en indiquant que toute personne a le droit de refuser ou de ne pas recevoir un traitement. Et la nutrition et l’hydratation sont désormais considérés comme des traitements dans une situation de fin de vie.

Une sédation profonde et continue, associée à une analgésie et à l’arrêt de l’ensemble des traitements peut être mise en œuvre à la demande du patient dans certaines circonstances. 

Si le patient en fin de vie n’est pas en état de s’exprimer, le médecin doit rechercher ses directives anticipées. Ces directives sont désormais contraignantes pour le médecin et perdurent dans le temps, elles n’ont plus besoin d’être renouvelées tous les trois ans…

Enfin, le rôle de la personne de confiance évolue. Si le patient ne peut s’exprimer et n’a pas rédigé de directives anticipées, l’avis de la personne de confiance prévaut. Elle a pour mission d’indiquer à l’équipe médicale ce qu’aurait souhaité le patient.

 

Anticiper ou préparer sa fin de vie

Qui est votre personne de confiance ? L’avez-vous désignée ?

 Modèle de désignation d’une personne de confiance

Parlez-en avec votre médecin, ou télécharger le formulaire permettant de désigner la personne de confiance de votre choix.

 

Avez-vous rédigé vos directives anticipées ?

Modèle de Directives anticipées

Parlez-en avec votre médecin, ou télécharger le document expliquant comment procéder pour rédiger vos directives anticipées avec le formulaire nécessaire. 

 

La sédation profonde en fin de vie : dans quelles conditions ? 

 

Recourir à la sédation profonde et continue en fin de vie peut permettre d’apaiser des situations difficiles à vivre, pour les patients, leurs proches et les professionnels de santé.

 

A la demande du patient d’éviter toute souffrance et de ne pas subir d’obstination déraisonnable, une sédation profonde et continue est mise en œuvre dans les cas suivants :

 

  • Une affection grave et incurable, engageant le pronostic vital et une souffrance réfractaire aux traitements,
  • Une souffrance insupportable générée par l’arrêt des traitements décidé par un patient atteint d’une affection grave et incurable engageant son pronostic vital.

 

Lorsque le patient ne peut pas exprimer sa volonté, le médecin applique cette sédation en cas d’arrêt d’un traitement de maintien en vie, au titre du refus de l’obstination déraisonnable.

 

Dans tous les cas, cette disposition est mise en œuvre dans le cadre d’une procédure collective. 

 

La sédation profonde et continue en fin de vie peut être mise en place par l’équipe de la MSP si les contions prévues par la loi sont réunies.